Cette pandémie remet les choses en perspective. Elle nous fait réaliser que nous vivions dans une société très privilégiée. Pouvoir sortir, s’amuser, rencontrer des copains/copines ou encore magasiner était quelque chose d'ordinaire, d’ancré dans nos routines de vie.
À présent tout cela s’est envolé et a entraîné un bouleversement mondial. Pour ma part, je n'étais point habituée à assister à des boums ou autres événements du genre, premièrement car cela ne m'intéresse pas, je préfère favoriser mes études.
De plus, ces trois dernières années ont été extrêmement rudes pour ma maman. La mort s'est trouvé à son chevet à plusieurs reprises. Sa santé s'est dégradée très rapidement et nos sorties sont donc devenues peu nombreuse. Ce n’est que quelques semaines, avant que le train de vie chargé de notre population tombe à l’eau, qu’elle eu la force d'aller magasiner avec papa et moi. J'étais très fière de son extraordinaire remontée. Elle a toujours fait d'innombrables efforts dans le but que sa maladie nous affecte le moins possible et je lui en suis grandement reconnaissante. Bref je n’ai jamais été une grande bambocheuse.
Toutefois, je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde, je connais plusieurs personnes qui avait une certaine dépendance à ces sorties hebdomadaires. Elles sont donc plus perturbées par ce confinement qui, si on les écoute, est interminable.
C’est vrai que cette situation peut sembler préoccupante ou pénible néanmoins, je crois qu’il y a aussi de nombreux avantages. Par exemple, nous avons la chance de passer plus de temps avec les gens qui nous sont chers. C’est une opportunité d'approfondir nos relations, c’est une occasion qui peut être très enrichissante à mon avis. Je pense que pour traverser cette épreuve avec sérénité, il faut tenter de trouver la lumière dans l'obscurité, profiter de ces simples moments qui adoucissent notre nouveau quotidien, qui constituent notre brin de lumière. C’est inutile de se lamenter sur ce que l’on perd, tous les moments qu’on ne pourra jamais vivre car cela ne fait que gruger le temps que l’on pourrait plutôt passer à se créer de nouveaux souvenirs.
J'ai aussi remarqué que le comportement, chez les gens, change. Par exemple, lorsque je vais me balader dans le quartier, la chaleur humaine que l'on pouvait ressentir en saluant les passants a disparu. Les gens s’éloignent au moment où l’on les croise. Certains n'osent même plus nous regarder et je trouve cela très étrange. Je me demande si ces nouvelles conduites préventives et froides vont demeurer, même après la pandémie…
Les sacrifices et les changements que chaque personne aura dû faire durant ces mois d’isolation nous permettront de mieux se comprendre et de tirer une leçon de l’histoire de chacun, de ressentir un sentiment d'appartenance. L'on aura l’opportunité d'échanger sur un nouveau sujet et de créer des liens avec des personnes que l’on aurait jamais pensé avoir des points communs avec auparavant.
Certaines relations seront testées, de nouvelles seront créées. Qui sera capable de mettre ses soucis de côté pour écouter ceux des autres? Qui fera des efforts pour aider son prochain? Sera-t-on capable de discuter ouvertement de ce défi intellectuel que l'on aura tout vécu d'une manière ou d'une autre? Ou va-t-on peu à peu en faire un tabou? Retrouverons-nous le monde comme nous le connaissions avant l’arrivée de la Covid-19? Ou va-t-il peu à peu s'effacer pour laisser place à un nouveau?
Je remarque qu'à chaque fin de texte, j’aboutis aux mêmes questions. Ces questions qui n'ont pas de réponses immédiates. Il faudra attendre que la situation évolue pour avoir l'espoir de trouver des réponses concrètes à ces multiples questions car pour l'instant je n’ai que des pistes floues…
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